Le bruit des avions peut être perçu différemment selon les conditions météorologiques ou les saisons.
En période estivale, nous vivons davantage à l’extérieur et les aérations naturelles des habitations sont plus régulièrement ouvertes, ce qui nous rend plus sensible à la perception des aéronefs.
Lorsque le temps est beau et que la chaleur est importante, l'air est moins porteur, les performances des moteurs sont réduites et les avions prennent moins vite de l'altitude. En phase de décollage, les pilotes doivent voler plus longtemps à régime moteur élevé, ce qui provoque davantage de bruit.
Les conditions météorologiques influencent également la propagation du bruit des avions par suite, principalement, de leur impact sur :
la vitesse de propagation du son ;
l’absorption de l’énergie sonore par le milieu aérien.
Les variations de température dans l’atmosphère (notamment, en fonction de l’altitude) entraînent des variations de la vitesse de propagation du son qui incurvent le trajet suivi par les ondes sonores. Ainsi, sous certaines conditions de température, des retombées sonores peuvent se produire à très grande distance.
La présence de vent joue un rôle similaire : la propagation du son est favorisée dans la direction et le sens du vent dominant.
Un autre phénomène est celui de l’atténuation de l’intensité des bruits par suite de l’absorption de l’énergie acoustique par l’air. Cette atténuation se mesure en dB par 100 mètres et elle augmente avec la fréquence. Les conditions météorologiques influencent le degré d’absorption du son par l’atmosphère, via la température et l’humidité relative. De manière générale, plus l’atmosphère est sèche, plus elle a tendance à atténuer l’intensité sonore.