Le bruit

Le bruit peut se définir comme un ensemble de vibrations très différentes, non harmoniques.

On peut également définir le bruit comme un son indésirable, désagréable.

Ces deux approches ne sont pas exactement équivalentes : ainsi, le son d’une scie électrique est principalement composé de fréquences harmoniques, il n’en est pas moins désagréable pour la plupart d’entre nous.

Les différentes composantes d’un bruit peuvent être groupées par fréquences : on obtient ainsi le spectre du bruit (illustration graphique). Ainsi, on peut grouper les fréquences par intervalles de fréquences de même largeur (1 Hz ou 10 Hz, par exemple) ou non (analyse du bruit par octave ou par tiers d’octave).

Pour tester les propriétés acoustiques des matériaux ou de certains éléments de construction (tests d’isolation acoustique, par exemple), les acousticiens ont défini des sources de bruit particulières, identifiables et reproductibles par tous les laboratoires.

Ainsi :

le bruit « route » est caractérisé par un spectre bien défini, de telle sorte à être représentatif du bruit émis par le trafic routier

La perception d’un bruit peut être très différente, selon que ce bruit est perçu isolément ou en présence d’autres bruits. Ainsi, le passage d’un même avion nous paraîtra moins gênant s’il est perçu au bord d’une autoroute qu’en rase campagne, où le bruit de fond est très faible.

Dans l’exemple précédent, le bruit de trafic routier peut en partie masquer le bruit de l’avion. La gêne sonore, provoquée par ce dernier, dépendra de son émergence par rapport au bruit routier (ou, en général, au bruit de fond), c’est-à-dire de la différence de niveau sonore entre le bruit de l’avion et le bruit de fond.

Lors de la mesure d’un indicateur de bruit de nature aéroportuaire (exemple, le L_den ), l’opérateur ne retiendra que les « émergences » des bruits d’avions par rapport au bruit de fond, et les bruits d’autres natures ne seront pas comptabilisés.